Apprendre à Accueillir nos Émotions
3 Notions à découvrir

Nos émotions nous handicapent-elles ? De retour de ma formation « Au cœur de l’enfant », j’ai réalisé que nous n’avons pas appris à accueillir nos émotions. Aussi, dans cet article, j’ai vraiment envie de vous guider et de vous éclairer afin de réussir cet accueil. Nous allons découvrir si nous sommes libre d’exprimer nos émotions, si nous sommes capable de discernement. Nous verrons également la différence entre une émotion et une blessure émotionnelle. 

Notion 1 : Sommes-nous libre d’exprimer nos émotions ?

Sommes-nous handicapé des émotions ? Il semble que nous ayons peur de nos propres émotions. Certes, il en existe avec lesquelles nous sommes plus à l’aise, qui sont plus agréables, qui apportent du confort. Et à l’inverse, d’autres sont plus désagréables dans notre corps et engendrent de l’inconfort. 

Or souvent, nous allons les séparer : les émotions positives que je m’autorise à ressentir et les émotions négatives que je ne dois pas éprouver. D’ailleurs, je n’ai pas été guidée pour les ressentir. Et cette non-autorisation provient de l’enfance, de nos parents, de notre éducation. Qu’est-ce qui a été coloré, conditionné à l’intérieur de nous ?

Par exemple, petite fille, j’avais le droit d’être triste, mais je n’avais pas le droit d’être en colère. Petit garçon, j’aurais eu le droit d’être en colère, mais je n’aurais pas eu le droit d’être triste. En fait, je suis vue comme la petite fille qui pleure tout le temps, donc je vais m’identifier à ma propre émotion de tristesse. 

En revanche, je vais renier, voire refouler la colère, qui est pourtant une émotion positive et saine. Même si je la sens à l’intérieur de moi, je ne vais pas l’autoriser à circuler en moi, à me laisser traverser par elle. Alors des distorsions, des contractions intérieures seront générées en moi sur certaines émotions, vont se refléter dans ma vie et dans mon rapport avec mon enfant.

En résumé, si je suis parent d’une petite fille, il sera plus facile pour moi de la laisser accueillir sa tristesse et refouler sa colère selon mon exemple. Il est primordial de sentir à l’intérieur de moi si je suis complètement libre d’exprimer n’importe quelle palette d’émotions. 

Notion 2 : Sommes-nous capable de discernement émotionnel ?

Personne ne nous apprend le discernement émotionnel, que ce soit à l’école ou dans nos familles. Il existe différents discernements, à savoir le discernement émotionnel, le discernement vibratoire et subtil, puis le discernement physique. 

Donc le discernement émotionnel, c’est quoi ? Nous retrouvons plusieurs strates dans le discernement émotionnel. D’abord, nous éprouvons notre ressenti, qui vient de nous, de notre centre. Puis, nous sentons ce que nous captons émotionnellement dans notre corps sensible qui vient de l’extérieur. 

Ensuite, où est-ce que je me positionne quand j’ai une émotion ? Est-ce que je l’accueille avec ma tête, avec mon mental ou depuis mon corps ? 

En fait, lorsque j’accueille une émotion, je me connecte à un espace à l’intérieur de moi. Or, je peux ressentir cet espace qui vibre et qui se met en avant. De plus, chaque espace dans notre corps, dans chacun de nos corps a des compétences particulières. 

Nous ne pouvons demander à notre corps mental d’aimer, car il n’est pas fait pour cela. En revanche, nous avons un espace en nous qui aime. Il s’agit de notre part psychique, de notre âme. Aussi, prenons conscience qu’accueillir une émotion ne revient pas à la comprendre avec notre tête, mais à reconnaître que nous avons en nous un espace de présence. 

Donc accueillir ses propres émotions ne consiste pas seulement à se libérer, à se guérir mais, à toucher à l’intérieur de nous cet espace propice à aimer. L’espace de notre cœur, de notre âme, car nous sommes une âme. Plus nous allons nous autoriser à nous relier à cet espace, plus nous allons le ressentir et plus nous allons avoir des facilités à accueillir une émotion qu’elle soit nôtre ou extérieure à nous. 

Notion 3 : Savons-nous différencier une émotion d’une blessure émotionnelle ?

Une émotion, à la différence d’une blessure émotionnelle, est comme une vague qui passe en nous. Elle monte, atteint son pic, puis redescend. Si nous la laissons nous traverser, elle finit par redescendre sans que nous fassions quoi que ce soit. Il nous suffit juste de l’accepter telle qu’elle est et de la laisser passer. 

En revanche, ce qui ne passe pas, ce qui reste est une blessure émotionnelle. Nous avons la sensation que nous avons une émotion qui nous colle à la peau, qui se cristallise dans notre corps et qui est en nous depuis longtemps. Cette blessure apparaît à présent, car nous sommes en capacité de la voir et de l’alchimiser, mais elle ne redescend pas. 

Alors, ce n’est plus une simple émotion, mais quelque chose parfois en lien avec des souvenirs d’enfance, avec des mémoires transgénérationnelles ou karmiques. C’est bien plus profond qu’une émotion, mais nous pouvons tout aussi bien l’accueillir.

Parallèlement, accueillir une émotion revient à la ressentir, à la voir et à l’accepter. Je ne vais pas la fuir, ni la combattre. Je vais m’asseoir avec elle, je vais aller à son contact. Nous descendons avec notre lumière, avec notre présence dans le corps où elle se situe. Alors, nous ouvrons notre cœur et nous aimons tout ce qu’elle exprime. Nous allons l’écouter pleinement et rester en conscience avec elle. 

Ainsi, nous l’autorisons à être, à s’exprimer, à nous traverser. Nous l’aimons et de ce fait, nous nous aimons dans tout ce que nous sommes, dans tous nos états intérieurs.

Finalement que signifie « accueillir nos émotions »

Finalement, accueillir ses émotions revient à s’ouvrir à ce que nous sommes, à s’aimer tel que nous sommes. C’est s’ouvrir à l’indulgence, à la douceur et s’offrir la possibilité d’être pleinement pris en charge, d’être pleinement materné. C’est réveillé à l’intérieur de nous l’aspect Mère, l’archétype de la Mère Universelle, qui accueille un enfant dans ses bras. 

Le chemin de l’accueil de nos émotions est aussi le chemin de l’accueil de soi-même, de la vraie présence à soi. Ainsi, nous nous asseyons avec nous-même, nous touchons à notre propre souveraineté, nous accédons à notre toute-puissance et à notre autonomie. Nous devenons adulte. 

Alors, nous créons ce switch intérieur entre l’enfant blessé en nous et nous autorisons l’adulte à grandir, à se prendre en charge avec sérénité et sécurité. 

Je vous souhaite une belle exploration de l’accueil de vos émotions…